L’Europe doit nous écouter

Les institutions européennes débattent dans le cadre du plan de relance d’un tourisme post pandémie plus durable. Avec une vingtaine d’agences de voyage en Europe (voir la liste en bas de page), nous avons interpellé les député.e.s européens.nes et la commission européenne et nous leur avons proposé six coopérations pour un tourisme durable et solidaire en Europe.

Ne pas tomber dans les fausses bonnes solutions

Nous ne souhaitons pas que le débat se réduise à un tourisme sans avion, à la lutte contre le tourisme de masse ou à un verdissement du secteur. Cela reviendrait à discriminer les destinations comme les îles méditerranéennes, à stigmatiser les voyageurs les moins aisés et à occulter les responsabilités sociales et culturelles de l’ensemble de la filière. Ce serait oublier que la libre circulation des personnes n’est pas un droit humain réservé à quelques uns, que les congés payés sont une conquête sociale à poursuivre et à développer, que le voyage est une formidable opportunité de transformation sociale et d’ouverture au monde.

Un manque de données criant

Les statistiques actuelles, centrées sur la consommation, sont insuffisantes pour construire des politiques publiques et des stratégies de voyage autres. Ils nous manquent notamment les données environnementales et des données sociales comme sur la qualité des emplois locaux ou sur l’impact foncier.

Un étiquetage européen des voyages

Une norme européenne permettrait d’afficher simplement le degré de durabilité d’un séjour (comme cela existe pour les machines à laver classées de A à E en Europe) et pourrait être utilisée de manière volontaire par les opérateurs souhaitant être transparents sur leur degré d’investissement en faveur de la planète. Une norme publique permettrait d’évaluer l’impact environnemental et social d’un séjour en intégrant la mobilité, l’hébergement, l’alimentation et les activités.

Le rail, un transport à privilégier

L‘année européenne du Rail en 2021 est l’occasion de nous mettre enfin en réseau à l’échelle européenne pour proposer des séjours itinérants, à portée de rails. Nous avons besoin notamment des CSE et des syndicats pour ensemble promouvoir et partager ce riche patrimoine social, écologique, technologique et littéraire du rail.

Des actions localisées possibles

La compensation carbone peut être localisée comme lorsque les voyageurs prennent soin d’une forêt avec les forestiers sardes. Tout comme l’alimentation en circuits court afin de découvrir et soutenir l’agriculture locale comme avec slowfood en Sardaigne

Accueillir toutes les personnes de passage

Enfin, le système touristique ne répond qu’à une partie des besoins d’hospitalité. Des voyageurs ne sont pas pris en compte comme les saisonniers, les étudiants et aujourd’hui les personnes en télétravail ou le voyage à proximité. C’est pourtant avec eux que le voyage repart. Notre proposition est d’inventer d’autres standards, intermédiations numériques et logiques tarifaires pour accueillir toutes les personnes de passage afin de faire face ensemble humainement et écologiquement aux crises sociales, climatiques et économiques qui sont devant nous.

Pour plus de détails, retrouvé l’article publié le 25 novembre 2020 dans le blog des oiseaux de passage. A lire ici …

Notre appel est ouvert

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Les premiers signataires de l’appel :